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2 février 2007

La productivité des français (2)

Plus grave que ce débat sur la productivité, finalement assez subsidiaire, se pose la question du choix français de faire reposer l'essentiel de la production de la richesse nationale sur une frange très limitée de la population.

En effet au delà des catégories mentionnées dans le précédent post, dont il semble couramment admis qu'ils ne produisent pas en tant que tels de la richesse mais soit la consomment (étudiants, retraités et chômeurs) soit la transforment (fonctionnaires) les forces censées être productives ne le sont pas forcément. En effet la part des services, et au sein de ceux-ci les services à la personne, ainsi que du secteur privé non-lucratif, va croissante, or ce ne sont pas à ce qu'il me semble les femmes de ménages, les assistantes maternelles, les artistes et les travailleurs sociaux, sans qu'il s'agisse de ma part d'un jugement quelconque de valeur, qui créent une richesse qu'il s'agirait ensuite de partager.
D'où le constat suivant: la portion de la population sur laquelle repose l'ensemble de la richesse nationale (au sens où elle justifie la place de la France dans le monde, comme un pays riche) est très faible et va en se réduisant.
Le déséquilibre croissant entre "producteurs" et "non-producteurs entraîne nécessairement une pression fiscale accrue et une hausse des prix, qui nuisent autant à chacune des deux catégories, la première tendant à l'exil ou au renoncement à son activité productive.

Un réequilibrage se fera donc en valorisant socialement les créateurs de richesse, ceux qui acceptent de ne pas limiter leurs efforts, qui acceptent les métiers parfois les plus ingrats (dans les usines, dans les PME etc). C'est à cette condition que la France pourra maintenir son statut de grande puissance et qu'elle pourra continuer à être généreuse vis à vis de ceux de ses habitants qui sont dans le besoin.

A contrario en poursuivant la tendance actuelle la France risque de payer son "modèle social" par une fuite en avant dans la paupérisation et l'endettement.

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